BILANS

Une semaine déjà que la destination a été atteinte. Un petit bilan à froid (ou à tiède !) s'impose :

Bilan matériel

Côté mécanique

Globalement le bilan est satisfaisant car aucun composant du vélo n'a présenté de défaillance majeure excepté le pneu arrière sur lequel s'est formé une monumentale hernie au bout de 4 jours de route.


Je considère le pneu comme du consommable et du coup l'explication est je pense relativement simple : je suis parti avec un pneu qui avait déjà souffert. En 2009 j'avais été plus prudent et j'étais parti avec 2 pneus flambant neufs !
Aussi faut-il considérer que les pneus semi-slick "Dynamic" de Michelin ont une carcasse assez souple et légère et mais pas forcément adaptée au voyage itinérant où un virage avec un vélo chargé ou un nid de poule impose des contraintes fortes sur le pneu.
Cependant à l'avant ce pneu n'a présenté aucun problème.


A remarquer (sic) également l'incident de fixation de la sacoche "Trunk-Bag" de Ortlieb. Le mécanisme d'enclenchement était tout simplement suffisamment sale (poussière, sable) pour empêcher une fixation correcte.
Au vue de l'importance des bagages une petite fixation additionnelle et légère ne coûte rien !


Quelques crevaisons les deuxième et troisième jours auront marquées le début du road trip à l'européenne ! Ceci sans doute à de l'hors-piste sur routes non goudronnées...

Côté électronique

Dans cette catégorie le bilan est forcément plombé par le GPS (Garmin "Edge 800") défaillant dans les situations spéciales tel que humidité et chaleur excessives ; faut-il croire que le printemps en Europe de l'Ouest et du Sud soit devenu extrême ?! 


Qu'importe la raison -- peut être était-ce tout simplement un débordement de pile dû aux positions ajoutées dans la mémoire ? -- ces pannes sont extrêmement ennuyeuses au vu de la nécessité de l'appareil dans certaines situations (entrées & sorties de grandes villes, absence d'indication) d'autant plus que le niveau de l'investissement financier est loin d'être négligeable !


Au final je camperais sur ma position : pour boucler 140km et plus en une journée les cartes papiers restent indispensables !


PS : avec le temps (et l'aide des forums sur le web !) j'ai appris à laisser refroidir le GPS pour pouvoir ensuite le booter et déclencher la procédure de remise à zéro... 

Bilan physique

Côté pédalage

Le premier jour évidemment, dopé par le moral, tout roule pour le mieux ! Cependant par anticipation de ne pas me cramer j'évite de dépasser les 25km/h et d'utiliser "la plaque" !


Bref, vous l'aurez compris les devises sont le moulinage et la souplesse ! Ce seront les meilleurs conseils stratégiques, que je puisse donner, et que j'aurais appliqués jusqu'au bout que ce soit pour affronter le vent, les côtes ou tout simplement un début de fatigue en fin de journée. 

Évidemment la plaque sera de sortie pour les sections faciles !


A l'arrivée étirements et eau gazeuse permettent de récupérer plus rapidement.

Côté alimentation

Aucune vrai surprise ! Sinon que dire ? Pas de crampes car je m'hydratais avant d'avoir soif. Aussi j'évitais de trop consommer de diurétiques (thé & café).


Côté solide, la stratégie pain couplé à une salade type niçoise, mexicaine etc pas trop grasse est efficace et peu onéreuse. 
Mais bien sur avant de s'en lasser, des sandwiches au jambon blanc sont également efficaces.
Le soir et les jours de repose surtout cependant il faut veiller à se rattraper sur les légumes et en fruits car l'absence prolongée de ces deux provoque un sentiment de fatigue générale néfaste à la performance dans la durée.


Les plats à ne *pas* manger (personne ne vous interdit mais vous comprenez rapidement votre erreur !) sont par exemple une salade landaise et les glaces à la crème, car tout simplement j'aurais passé du temps à digérer ces aliments lourds. Une heure à une heure et demie à galérer pour pédaler sans confort ni aisance ce n'est pas agréable !


Du pain d'épice pour sportifs (quel grand mot !) qui est très peu de gras ainsi que des pâtes de fruits complètement cette alimentation.


PS : des petits écarts à ce régime presque stricte sont évidemment tolérables, mais le corps reste le meilleur allié, alors traitez le bien !

Bilan moral

Savoir qu'on va voir des amis sur la route reste globalement le meilleur dopant !
Évidemment d'autres rencontres intéressantes se font sur ces kilomètres.

Pendant

Pour garder la nia-que il faut positiver et faire le nécessaire dès que ... possible. Les jours de repos permettent de souffler mentalement (et physiquement) tout en se concentrant sur la suite. 

Sinon il n'y a pas eu de sentiments de vouloir abandonner. Certes ce n'est pas toujours évident quand le fléchage de mauvaise qualité et les éléments se liguent contre vous, mais l'envie d'y arriver est tout simplement plus grande ! 

Après quelques étapes difficiles ou ambitieuses beaucoup de choses se relativisent et tout parait plus simple !

Osez, tentez par vous même et vous allez tirer les mêmes conclusions !

Après 

A peine arrivé à destination et les valises mêmes pas ouvertes, un seul sentiment : que c'était bon ! A recommencer dès que possible !

Vu que la survie dans des contrées à langue (semi-)étrangères n'a pas été un problème car je suis resté dans des pays à langue romane, l'esprit rêve de destinations ... Balkans et Turquie ou alors plutôt Pologne, Pays Baltes, Finlande out tout simplement Slovénie et Italie ?